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Supplément au voyage de Sarkozy
Faut-il vraiment s'interdire d'introduire de la littérature dans le journalisme ?

Il y a 250 ans, Denis Diderot, philosophe du siècle des Lumières, écrivait un « Supplément au voyage de Bougainville », célèbre explorateur à qui la France doit d'avoir mis un pied conquérant dans ce qui est encore aujourd'hui ses territoires d'outre-mer. Dans ce texte, pourfendeur des prémices de la colonisation, le philosophe faisait interpeller Bougainville par un vieux chef indigène : « Tu n'es ni Dieu ni démon, qui es-tu donc pour faire des esclaves ? ».

Autre temps, autre langage et même moeurs ou presque, que dénonce [1] Hassine Dimassi, professeur d'Économie à la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de Sousse dont il fût le doyen. Ce faisant, il relaie « l'écoeurement » de nombre d'universitaires tunisiens, particulièrement du campus de Tunis, à la suite de la visite business de Nicolas Sarkozy en Tunisie. Peu portés à l'éclat public individuel, ils en appellent même à l'expression d'une protestation collective.

Mais l'économiste de l'UGTT qu'est aussi Hassine Dimasssi a l'habitude de se jeter dans la bataille et de ne pas mâcher ses mots. Nous publions son commentaire à l'emporte-pièce des récents accords entre la France et la Tunisie dans notre engagement à ouvrir le blog d'Alternatives citoyennes à tous les points de vues, même si nous ne sommes pas forcément d'accord avec leur approche ou leur formulation : tel qu'inscrit dans notre message de reprise, notre petite contribution à la réalisation du projet d'Union pour la Méditerranée sera à la fois de rassembler les savoirs et les expériences en partage et d'animer un débat autour de cette idée intéressante, dans l'assentiment ou la controverse, sous la forme d'une « veille » afin que ce projet soit mis en oeuvre dans un réel partenariat et non pas dans la reconduction d'une hégémonie, l'air de ne pas y toucher.

Note

[1] Voir l'article de Hassine Dimassi publié ce jour : « Une affaire de gros sous et de faux bijoux ».

La rédaction. 24 mai 2008
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