Alternatives citoyennes Numéro 13 - 22 décembre 2004
des Tunisiens, ici et ailleurs, pour rebâtir ensemble un avenir
Sommaire

Hommage

Éditorial

Actualité

Politique

Dossier

Société

Médias

International

Culture

Champ libre

Courrier

Partager

Dossier
Économie
Le prix d'une gouvernance économique et politique désastreuse

 

C 'est la Banque mondiale qui le dénonce elle-même, en termes à peine diplomatiques : le climat des affaires malsain et douteux qui règne en Tunisie vient aggraver une situation économique et sociale dans laquelle les plus importants indicateurs sont au rouge, jusque dans le secteur des techniques de l'information et de la communication et de l'industrie des réseaux. Le pays qui se veut hôte de la seconde phase du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) en novembre 2005 aura bien du mal à mettre en avant des réussites en termes d'infrastructure et d'emploi dans ce domaine pour cacher l'absence totale de liberté d'information et de communication.

Plus globalement, le débat qui s'est engagé à la faculté des sciences économiques de Tunis à l'issue de la présentation du rapport de la Banque mondiale sur les politiques d'emploi et de développement de la Tunisie renforce la position de la société civile tunisienne, en particulier de l'opposition démocratique, quant à la mauvaise gouvernance économique et politique qui dilapide les acquis de la nation. Si le constat est partagé, le compte-rendu du débat que nous propose Nadia Omrane montre que les économistes tunisiens qui se sont exprimés ont marqué leur réticence à voir le pays se conformer à la lettre à la politique ultralibérale préconisée par les institutions de Bretton Woods.

Dans sa communication présentée lors d'un récent séminaire à Tunis, qu'il a bien voulu nous autoriser à reproduire, Khemaïs Chammari s'interroge toutefois sur la marge de manoeuvre des pays en voie de développement et sur les conditions de leur transition démocratique dans un contexte mondialisé. Il y traite également ce qu'il appelle « le lancinant problème des investissements et les mirages des institutions financières islamiques ».

Dans plusieurs secteurs, il y aurait pourtant peu à faire pour un meilleur développement, plus durable et plus soucieux de l'environnement, offrant des perspectives de création d'emploi et même un contexte favorable au dialogue des cultures qui fait tant défaut par ces temps tourmentés. C'est le cas par exemple du secteur du tourisme, comme le montre un récent rapport du PNUD présenté à Tunis.

Inquiétante évaluation de l'économie tunisienne selon la Banque Mondiale - « Ni transparence institutionnelle ni règle du jeu », par Nadia Omrane
Transition démocratique et contraintes économiques et sociales, par Khemaïs Chammari
Une étude du PNUD sur l'écotourisme et le tourisme culturel en Tunisie - L'autre façon de rapprocher les cultures, par Nadia Omrane

 

La rédaction
www.alternatives-citoyennes.sgdg.org  ~ redaction@alternatives-citoyennes.sgdg.org